Impact sur les artistes et le public
Notre travail a un impact à même temps sur les individus et sur la société.
ARTISTES DE LA DANSE PARTICIPANTS:
- Ensemble, nous découvrons les goulets d’étranglement de la société et trouvons des moyens de les communiquer par le biais de la danse et du théâtre.
- En exprimant leur propre point de vue sur les problèmes sociaux, les danseurs deviennent des ambassadeurs et des défenseurs de la question
- Acquérir des compétences de vie : les danseurs se développent en termes de croissance personnelle, de professionnalisation et de leadership.
LE PUBLIC :
- Est plongé dans une expérience impressionnante qui stimule les sentiments et les pensées. Le public se regarde dans le miroir de sa propre société à travers la scène.
- Rencontre de nouvelles perspectives sur un problème et est invité à partager ses expériences et à discuter de sujets.
- Effet domino : une partie du public intériorisera le message et en parlera à d’autres, affectant ainsi un grand nombre de personnes.
FEMMES DE POUVOIR AU BENIN
Lors d’un projet au Bénin, les danseuses étaient souvent fatiguées avant de commencer. Leurs familles ne les autorisaient pas à participer tant qu’elles n’avaient pas accompli toutes les tâches ménagères de la journée. Au début, elles se sont montrées timides et soumises et n’étaient pas habituées à la langue française. Le fait qu’elles parlent peu contraste avec l’enthousiasme avec lequel elles se sont mises au travail avec leur corps. Trois mois plus tard, ces femmes se sont adressées à la presse en français et deux d’entre elles ont créé des entreprises florissantes. Au cours de la formation, contrairement à ce qu’elles pensaient au départ, elles ont découvert qu’elles pouvaient être d’une grande utilité en dehors de la vie familiale. La danse leur a donné de l’estime et de la confiance en soi.
TOURNEE DES COLLINES BURUNDAISES
Au Burundi, le spectacle Les Larmes de Crocodile a été vu par environ la moitié de la population burundaise (en direct et à la télévision). Ce spectacle sur le genre, les menstruations et le viol, mais aussi sur la répartition des terres et la réconciliation, toucher fortement le public. Au cours d’une tournée nationale dans toutes les provinces, des discussions ont eu lieu sur la représentation de femmes fortes dans le spectacle et, par la suite, de longues files d’attente se sont formées derrière le micro, les gens voulant partager leurs histoires d’injustice et les tabous qu’ils reconnaissaient. Parfois, les auteurs d’abus sexuels ont même été interpellés sur place.
RIRE DU VIOL
Malheureusement, les représentations comportant une scène de viol simulé ont régulièrement suscité des réactions de rire, voire d’encouragement, de la part du public. L’équipe a donc dû inciter le public à réfléchir à sa réaction. Dans le spectacle Touch my body, don’t Touch my body, nous avons donc ajouté une scène dans laquelle une jeune femme qui avait été jetée dans un coin s’est soudainement emparée d’un micro et a «arrêté» le spectacle pour confronter les rieurs les plus bruyants sur place à propos de leur comportement. Elle leur a ensuite tourné le dos et a entamé un rap sur les femmes fortes.
Testimonials
Directeur Compagnie Walô en Benin, AGBOSSOU Rachelle:
‘La fondation Le Grand Cru avec ses formateurs constitue une équipe de «coaches» très experts dans leur domaine. Nous sommes très honorés à la Compagnie Walô de travailler avec une telle équipe’
Noora Baker, responsable de la troupe culturelle El Funoun, dans les Territoires palestiniens occupés:
Travailler avec Feri et Noortje m’a influencée comme elle les a influencés. J’ai appris d’elles un processus différent de création d’une pièce, surtout dans un laps de temps aussi court, avec des personnes que vous ne connaissez pas. J’ai intégré l’utilisation de mots et de chansons dans la production, ce qui était pour moi une première, et j’ai expérimenté la danse traditionnelle «Dabke» d’une nouvelle manière. En tant que Palestinien, on m’a toujours qualifié de «courageux», même à des moments où je ne pensais pas le mériter, mais après avoir travaillé avec Feri et Noortje, je devrais leur donner ce titre pour leur ouverture d’esprit et pour avoir travaillé avec nous au lieu de travailler au-dessus de nous ».
Danseur du spectacle Les Larmes de Crocodile au Burundi, Carel Hatunga:
Il est très rare pour un artiste de voir son message reçu exactement comme il l’avait conçu. Mais ce qui m’a touché, dans toutes les provinces où nous sommes allés, c’est que même dans les parties [du spectacle] où on a essayé de transmettre beaucoup de connaissances, nous nous sommes rendu compte que le public comprenait exactement le message que nous voulions transmettre ».
Portfolio
L’impact de notre travail est difficile à exprimer par des mots. C’est pourquoi nous vous invitons à consulter des séquences de divers projets.